« L’étrange disparition de Amy Greene, Les Enquêtes extra-lucide de Rain Christiansen, Tome 1″

S. E. Harmon

Traduit de l’anglais par Camille Wright

Croyez-vous aux fantômes ?

Aux âmes perdues qui errent autour de nous ?

Non.

Impossible.

Je n’y crois pas, les fantômes n’existent pas.

Et pourtant…

Je les vois.

Je les entends.

Ils sont partout.

Ils sont effrayants.

Suis-je fou ?

Suis-je fou comme tout le monde le pense ?

Je m’appelle Rainstorm Christiansen. Je suis profiler à l’UAC, l’Unité d’Analyse du Comportement du FBI.

Je déteste mon prénom. D’ailleurs, ma sœur jumelle s’appelle Skylar. Rain et Sky, la pluie et le ciel. Ce n’est pas une blague ! Mes parents sont des hippies au grand cœur qui ne comprennent pas la vie que j’ai choisie de mener. Ils m’acceptent comme je suis, tout comme j’accepte de fermer les yeux sur leur petite plantation de cannabis. C’est comme si nous vivions dans deux mondes différents.

Mais dans le monde ordonné et rationnel du FBI, il n’y a pas de place pour un agent qui parle aux fantômes. Je consulte le psy du service. Je prends des pilules qui me permettent de ne plus les voir pendant un temps.

Mais ils sont toujours là. Ils disent que je suis un pont entre les morts et les vivants.

Mais qui me croira ? J’ai déjà tellement de mal à l’accepter.

J’ai voulu aider l’un d’entre eux. Résultat ? Je dois me faire oublier en bossant sur une affaire non résolue près de ma ville natale. Celle que j’ai quittée il y a trois ans, en laissant derrière moi Danny, mon petit ami. Je ne voulais pas qu’il découvre que j’avais grillé un fusible. Je voyais des fantômes partout, je devenais fou.

Danny est flic lui aussi. Il est grand, sexy, tatoué, cheveux noirs et yeux bleu profond. Un mec parfait. Un dieu au pieu. Avec lui, pour une fois dans ma vie, je pouvais abandonner tout contrôle au lit.

Alors nous voilà réunis pour bosser sur la disparition d’Amy Greene, pour tenter de retrouver son meurtrier ou sa meurtrière. On reprend l’enquête du début, on réinterroge les témoins, on suit de nouvelles pistes. On se réhabitue l’un à l’autre. Je retombe amoureux (ou je n’ai jamais cessé de l’être). J’ai l’impression qu’il me fait de nouveau confiance.

Alors comment lui dire que je vois le fantôme d’Amy ? Qu’elle me parle et m’aide à résoudre cette affaire ?

Suis-je fou ?

Ou les fantômes sont-ils vraiment autour de nous ?

S. E. Harmon signe ici un roman génial qui peut se lire comme un one-shot car il y a une vraie fin. Elle mêle habilement polar, surnaturel et romance m/m très épicée. Sa plume est vive, drôle, avec ce ton léger et sarcastique que j’adore. Il y a une multitude de références à des séries, des films que l’on connaît. La traduction de Camille Wright est excellente.

Vous allez adorer Rain, Danny, leur famille, leurs coéquipiers et tous les fantômes présents dans ce livre. Chacun possède une personnalité singulière, bien travaillée. Ethan, par exemple, vous fera sûrement craquer. La partie enquête est particulièrement soignée, le côté paranormal bien amené et notre couple a une alchimie extraordinaire.

Et si d’aventure vous aimez cette histoire, vous trouverez votre bonheur dans les tomes suivants qui sont tous excellents (la série compte 5 tomes en tout).

Extrait du roman « L’étrange disparition de Amy Greene » de S. E. Harmon

Notre rencontre n’avait rien eu de romantique. Nous avions fait connaissance au-dessus d’un corps si mutilé qu’il avait requis une identification dentaire. La victime n’était finalement pas une de celles de l’Étrangleur à la Martingale, mais il y avait eu une étincelle entre nous. Tout à fait, juste au-dessus d’un cadavre. Ça, ça méritait d’être noté. Un mort, un verre, deux dîners et cinq rendez-vous plus tard, nous étions ensemble.
Et cela avait duré quatre années. Famille mise à part, cela avait été ma plus longue relation stable. Ma plus longue relation, tout court. Et nous étions tous deux très doués dans plusieurs domaines comme griller un steak, appeler pour prévenir lorsqu’on rentrait tard et se répartir équitablement les tâches ménagères.
— Rain.
Ah ouais, et le sexe. Nous étions, très, très bons pour le sexe. Je glissai un doigt dans mon col et essayai de me dégager un peu le cou. Je n’étais pas en train d’avoir chaud, non, du tout. C’était juste le changement de température. Seigneur. Arrêtez de me juger.
— Rain.
Je clignai des yeux et constatai que Danny m’attendait près d’une berline noire dont le coffre était ouvert. J’étais tellement plongé dans mes pensées que j’étais passé devant. Je rougis tout en revenant sur mes pas pour jeter ma valise dans le coffre.